Côte d’Ivoire: protéger la forêt en bâtissant des murs
Afin d’empêcher que la forêt soit envahie par la ville, la cote d’ivoire a décidé de la protéger en construisant des murs. D’ici quelques mois, le parc national du Banco à Abidjan sera entouré sur 10 km d’une clôture. La réserve naturelle, est l’une des deux seules forêts vierges au monde à avoir survécu au cœur d’une métropole.
“Il y a l’urbanisation, la création de nouveaux quartiers qui ont tendance à empiéter sur les limites du parc, d’où l’idée d’ériger des tronçons de clôture pour protéger l’assiette foncière du parc”, explique le lieutenant-colonel Fousséni Coulibaly, gestionnaire du parc.
Du personnel de sécurité patrouille la forêt, afin d’éviter que les habitants des quartiers voisins ne viennent se servir en bois, ou chasser la faune pour se nourrir.
“Nous avons une brigade mobile composée de commandos mobiles qui assurent la sécurité 24 heures sur 24”, déclare Adama Tondossama, directeur général de l’Office ivoirien des parcs et réserves.
Avec tous ces efforts de conversation et d’entretien, l’office ivoirien des parcs et réserves espère inciter d’avantages de touristes à explorer le lieu et ses 80 kilomètres de pistes cyclables.
“C’est la première fois qu’on visite une forêt aussi proche d’une grande ville”, commente Laurent Pigagnon, touriste mauricien. “Et donc c’est très intéressant parce que c’est très accessible. En plus, on l’entend, il y a beaucoup de monde”.
“Normalement, la forêt doit être préservée puisque sans cette forêt, aujourd’hui, on aurait beaucoup de malades à Abidjan”, ajoute Issiaka Kamaté, cycliste. “Cette forêt capte tout ce qui est de type gaz carbonique émis par les usines, les voitures… Et autres.”
Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la Côte d’Ivoire a perdu près de 80 % de ses forêts naturelles en 50 ans, à cause de l’agriculture, des feux, de l’exploitation forestières illégales et des mines artisanales.