projet de création des forêts communales et des zones périurbaines

Par l’action conjuguée de l’agriculture extensive et de l’exploitation forestière anarchique qui prélève au-delà de la capacité de production de la forêt, la Côte d’ivoire a perdu en un demi-siècle l’essentiel de sa forêt primaire. Les stocks résiduels ne peuvent plus assurer les fonctions écologiques dont l’agriculture a besoin pour prospérer. Cette pression humaine sur les ressources forestières devient d’autant plus forte dans les zones proches des villes que le taux d’urbanisation du pays s’accroit à grands pas, passant de 20% dans les années 60 à 51% aujourd’hui. Pour couvrir la demande en bois d’énergie qui résulte de cet accroissement démographique, les prélèvements de bois de chauffe accentuent davantage la dégradation de la forêt.
L’Etat qui avait la quasi-totalité de la gestion de la forêt a multiplié des initiatives de restauration du couvert forestier mais les résultats restent encore limités. Aujourd’hui avec la dynamique de décentralisation le développement de proximité est l’affaire des collectivités territoriales. Mais ces entités dotées de personnalité juridique et de relative autonomie de gestion n’ont ni la technicité, ni les ressources humaines et financières, encore moins le cadre institutionnel et juridique approprié pour la création et la gestion durable d’un domaine forestier propre. A leur demande le présent projet vient les appuyer dans ces différents domaines.

Date de publication (du fichier / URL)
21 avril 2022
Aichi targets
A. Mainstreaming Biodiversity
Pays
Côte d'Ivoire