Les invasions biologiques représentent un défi majeur pour les biologistes de la conservation à cause des nombreux impacts sur les communautés locales et la chimie du sol. Chromolaena odorata se revèle être un bon exemple d’étude de cas. Les études préliminaires menées dans le Parc National du Banco en Côte d'Ivoire (Projet IFS collaboratif J/5728-1) ont montré qu’elle représente un danger pour la biodiversité du Parc en ce sens qu’elle modifie et réduit la diversité floristique des espèces indigènes et la composition chimique du sol. Dans le présent projet, à travers une approche multivariée qui combine à la fois des paramètres floristiques et édaphiques (composition chimique et granulométrique du sol), nous souhaitons identifier les espèces indicatrices des écosystèmes envahis par C. odorata. Pour cela, nous avons choisi quatre parcs nationaux qui seront étudieés et comparées : le Parc National du Banco à Abidjan (forêt relique du littoral situé en zone urbaine), le Parc National d’Azagny (forêt relique du littoral soumis à d’intenses pressions anthropiques), le Parc National de la Marahoué (zone de transition forêt-savane) et le Parc National de Taï (Réserve de la biosphère). Ces parcs pour la plupart n'ont jamais fait l'objet d'études sur les invasions biologiques. L’identification des biotopes envahis, des communautés végétales associées à C.odorata et les espèces indicatrices de l'invasive C. odorata nous permettra de connaître l’espèce invasive et ainsi d'optimiser les actions de lutte contre l’espèce.
