Contexte : Les champignons sauvages contribuent au bien-être des populations dans le monde entier et particulièrement en Afrique subsaharienne tant sur le plan nutritionnel que médicinal. Cette étude est une contribution à la connaissance des champignons sauvages intervenant dans la pharmacopée traditionnelle des populations de la zone forestière de Côte d’Ivoire.
Matériel et méthodes : Des enquêtes ethnomycologiques ont été réalisées sur un échantillonnage de 302 personnes. Des inventaires mycologiques ont été effectués dans les différentes formations végétales rencontrées et les spécimens ont été prélevés et décrits au niveau macroscopique et microscopique.
Résultats : cette étude montre que les populations ont un bon niveau de connaissance des champignons thérapeutiques. Onze espèces intervenant dans la pharmacopée traditionnelle ont été identifiées dont six sont mentionnées pour la première fois en Afrique de l’Ouest. Ces espèces sont utilisées pour traiter 17 affections et une espèce de champignon est hallucinogène. Les modes d’usages cités par les populations sont les suivantes : pulvérisation et lavement, pulvérisation et application locale, cuisson en sauce et consommation, décoction et boisson, broyage du carpophore frais et application de l’extrait dans les yeux et les oreilles.
Conclusion : Des tri-phytochimiques doivent être effectués afin d’identifier les principes actifs qui interviennent dans le traitement de ces affections.