Les Nations Unies ont, depuis le début des années 70, engagé la réflexion et pris des résolutions sur la nécessité d’intégrer les préoccupations environnementales et sociales dans tout processus de croissance et de développement. En effet, en 1972, la Conférence des Nations Unies sur l'environnement Humain, dite de "Stockholm", a placé les questions écologiques au rang des préoccupations internationales et a marqué le début d'un dialogue entre pays industrialisés et pays en développement concernant le lien entre la croissance économique, la pollution de l’environnement (l'air, l'eau, les sols) et le bien-être des peuples dans le monde entier. Après vingt (20) ans, en 1992, la conférence sur l’Environnement et le Développement a défini les principes fondamentaux et le programme d’action permettant d’assurer un développement durable.
En effet, d’un point de vue pratique, le consensus sur le développement durable appelle à faire preuve de coopération internationale et de volonté politique nationale pour faire converger ces trois piliers que sont le développement économique, le développement social et la protection de l’environnement. Il s’agira, lors de la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable (CNUDD) ou Rio +20, en juin 2012, d’atteindre les objectifs suivants : susciter un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable ; évaluer les progrès réalisés et les lacunes restant à combler au niveau de la mise en œuvre et relever les défis qui se font jour.
Le processus du développement durable en Côte d’Ivoire a connu des avancés notables de la conférence de RIO en 1992. En effet, le pays s’est doté d’un cadre politique, institutionnel et juridique destiné a accompagner ce processus afin d’y impliquer l’ensemble des acteurs de développement : l’Etat, la population, le secteur privé et la société civile. Malgré les résultats encourageants, de nombreuses lacunes et insuffisances sont observées. Il s’agit, entre autres, de : (1) l’absence d’un mécanisme et d’un plan de financement des stratégies ; (2) la faible éducation/communication des acteurs pour le développement d’une conscience et d’un civisme écologique ; (3) l’ineffectivité des textes juridiques ; (4) l’insuffisance d’instruments économiques incitatifs ; (5) la faiblesse de l’implication de la recherche scientifique dans le DD.