Conscience verte très récente
Si les résultats se font attendre, c’est que la Côte d’Ivoire part de loin. La décennie de forte croissance qu’a connue le pays entre 2010 et 2020 a été principalement tirée par les secteurs agricoles, énergétiques, miniers, ainsi que par la construction et le transport. Des activités qui ont permis de créer des emplois accessibles à une jeunesse peu qualifiée, mais ont largement contribué à diffuser des méthodes ultra productivistes peu soucieuses de l’environnement. Dans ces secteurs fortement émetteurs de gaz à effet de serre, « la conscience verte n’est que très récente », indique Tite Ehuitché Beke, économiste de l’environnement au Centre ivoirien de recherches économiques et sociales (CIRES).L’ambition de la Côte d’Ivoire à l’horizon 2030 de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28 %. Plus généralement, le besoin croissant de certification et la place grandissante des politiques dites de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) ont « poussé les acteurs publics et privés de Côte d’Ivoire à repenser les modes de production existants et, conséquemment, les besoins en ressources humaines », explique l’économiste.